Le patrimoine

 » Les Journées européennes du patrimoine ont popularisé le terme de « patrimoine » en un sens récent et bien particulier : le monument historique, témoin du passé national, tend à s’effacer devant le « bien commun » dans lequel les citoyens peuvent se reconnaître et partager des valeurs (Demeulenaere, 1995).
N’épousant pas forcément les contours des disciplines, l’« éducation au patrimoine » les concerne toutes en s’intéressant aux connaissances « sur » les contenus patrimoniaux, mais aussi à l’éducation « par » le patrimoine ; par le biais de partage d’expériences émotionnelles et artistiques, elle susciterait ou identifierait une communauté de valeurs.
L’« éducation au patrimoine » est ainsi devenue assez rapidement un objectif prioritaire au niveau national, européen et mondial. Transversale et pluridisciplinaire, elle prend en France place dans les programmes scolaires (de la maternelle au lycée) en lien avec différents partenaires –
dont les associations. Elle semble ne pas faire débat tant foisonnent les ressources pour accompagner les élèves dans l’appropriation d’un patrimoine
commun. »

Introduction du dossier Éducation au patrimoine de l’IfÉ (Institut français de l’Éducation)


Un bien patrimonial est celui dans lequel les hommes se reconnaissent à titre individuel et collectif : ils le considèrent à la fois significatif de leur passé et précieux pour leur avenir.
Font partie du patrimoine culturel rural :

  • les immeubles, formant ce que l’on nomme l’architecture rurale, agrégée ou non (villages, hameaux, habitat et édifices dispersés) ;
  • les paysages façonnés au cours des âges par les gens vivant de la terre et, plus généralement, de l’exploitation des ressources de la nature ;
  • les produits du terroir adaptés aux conditions locales et aux besoins des hommes qui les ont élaborés ;
  • les techniques, outils et savoir-faire qui en ont permis la création et qui demeurent indispensables pour en rendre possible l’entretien, la restauration, la modification et la modernisation dans le respect de la logique constructive et de l’esthétique de l’ensemble immeubles / habitat / paysage. C’est dire que ces techniques s’étendent à des symbolisations et à des significations culturelles au sens plein du terme.

Toutefois, on ne saurait parler de patrimoine culturel rural sans se référer à une double évidence : les hommes qui s’en servent, qui en vivent et qui ont souvent pris une part décisive à la survie de ces biens ont la conscience de plus en plus claire et affirmée que cet ensemble leur appartient. Mais en même temps, l’espace rural, avec le patrimoine qu’il représente et contient, est désormais considéré, à part égale, comme le bien et le lieu de tous les hommes, ceux des villes comme ceux des campagnes.

D’après Isac Chiva (1994)


Ressource proposée par le GAP ESC :

Extraits de l’article d’André MICOUD, « Des patrimoines aux territoires durables », Ethnologie française, 2004-1.

Texte intégral ici.

 

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