Cadre général de l’ESC

Le métier d’enseignant.e d’éducation socio-culturelle dans les établissements relevant du Ministère de l’Agriculture sont régies par des textes :

  • pour les compétences communes à tous les enseignants de l’Enseignement technique agricole, l’arrêté du 17 février 2016 relatif au « Référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation au sein de l’enseignement agricole« , qui situe l’ensemble des activités d’éducation dans le cadre de la politique ministérielle et dans la vie de l’établissement local public d’enseignement agricole (EPLEFPA).
  • pour les compétences spécifiques à l’ESC, il convient de se référer à la mise à jour du référentiel professionnel, l’arrêté du 13 juillet 2016

Antérieurement, le 21 mars 2006, un premier référentiel de métier été défini dans la circulaire 2006-2002 : missions, champs d’intervention, activités du professeur d’ESC.

Le métier de professeur/animateur d’Éducation socioculturelle relève du statut général de PCEA (Professeur Certifié de l’Enseignement Agricole) ou PLPA (Professeur de Lycée Professionnel Agricole). Historiquement, le métier a été imaginé et créé dans un contexte bien particulier, celui de l’enseignement agricole.


Ressources générales sur l’éducation socioculturelle

Les fonctions d’enseignant.e d’éducation socio-culturelle dans les établissements relevant du Ministère de l’Agriculture sont régies par des textes :

1°, des textes officiels définissant le référentiel professionnel,

d’une part, par la circulaire DGER/SDEPC/C2006-2002 en date du 21 mars 2006, dont l’objet est le « Référentiel professionnel du professeur d’éducation socioculturelle et conditions d’exercice de ses activités« , toujours en vigueur bien que de rang inférieur par rapport à l’arrêté du 13 juillet 2016, et plus détaillé sur divers points. Cette circulaire 2006/2002 institue notamment le tiers-temps d’animation en ces termes :

« Pour les professeurs d’éducation socioculturelle affectés en LEGTA ou en LPA, 
l’emploi du temps se décompose de la façon suivante :
– deux-tiers de leur obligation de services en heures d’enseignement,
– le solde dévolu à des activités d’animation faisant l’objet d’une péréquation selon la formule :
(temps de service – heures d’enseignement) X 4/3. »

Ciblant les LPA et LEGTA, cette circulaire n’avait en fin de compte pas vocation à s’appliquer aux enseignants d’ESC de l’enseignement privé. Le tiers-temps, généralement, n’y est donc pas strictement appliqué. Néanmoins, les missions que regroupe le tiers-temps d’animation s’appliquent dans tous les établissements, privés comme publics.

Car en revanche, les arrêtés sont bien les seuls textes réglementaires valides pour ces collègues exerçant dans l’enseignement privé sous contrat (donc hors de l’Enseignement agricole public) : arrêté du 17 février 2016 modifié pour l’ESC par l’arrêté du 13 juillet 2016, auxquels tous doivent se référer.

Et à ce titre, tous les personnels d’ESC de l’enseignement agricole, privé comme public, doivent remplir les compétences F2 et F3, détaillées dans le texte du 13 juillet 2016 :

F2. Conduire un projet d’animation et de développement culturel au bénéfice des apprenants et de l’ensemble de l’établissement en coopération avec l’équipe pédagogique et éducative.

F3. Accompagner la politique d’animation et de développement culturel au sein de l’établissement et en lien avec le territoire.

2°, des ressources documentaires diverses :

  • Un reportage non publié de Didier Rousselle présentant l’Education Socioculturelle à travers quelques-uns de ses acteurs.
  • Anne-Marie Lelorrain , Jean-Pierre Sylvestre  et Thomas André (2007), Éducation socioculturelle dans l’enseignement agricole, Educagri Éditions.
    • Créé en 1965, à l’initiative de Paul Harvois, le corps des animateurs socioculturels et des professeurs d’éducation culturelle de l’enseignement agricole public n’a pas d’équivalent au ministère de l’Éducation Nationale. Son histoire et les débats, parfois vifs, qui l’ont marquée, manifestent la manière dont certains responsables du ministère de l’Agriculture ont voulu faire une place à l’éducation et à l’animation dans la formation des agriculteurs et des ruraux, en reprenant à leur compte une partie des idéaux de l’École nouvelle, de l’éducation populaire et, dans une moindre mesure, de la Jeunesse agricole catholique. On peut considérer qu’au-delà des problèmes spécifiques de l’enseignement agricole, la naissance puis l’évolution de l’éducation socioculturelle illustrent et synthétisent, à bien des égards, quatre décennies de discussions et de controverses concernant les missions de l’école et la « rénovation pédagogique».
  • Henry Delisle et Marc Gauchée (2007), Culture rurale, cultures urbaines ?,  Le Cherche Midi, Collection Terra
    • « Il faut se départir de l’idée selon laquelle les oubliés de Paris seraient les oubliés de la culture. La campagne ne serait-elle capable de produire que du folklore ou du patrimoine ? ». Ces propos illustrent l’état d’esprit avec lequel les auteurs engagent un tour de France des initiatives culturelles méconnues du grand public, des « détours champêtres de la culture » : compagnies théâtrales itinérantes, festivals de films documentaires, résidences d’artistes, etc. Leurs initiateurs présentent ce que sont leurs projets, argumentent leurs points de vue, analysent leurs difficultés comme leurs réussites.
    • « La culture dans les campagnes se caractérise moins par sa production artistique que par ses modes de mise en relation des individus. D’où l’importance de la démarche socioculturelle. Ces initiatives viennent prouver qu’il est aujourd’hui possible de concilier qualité artistique et développement social, que la création a quelque chose à faire avec la question du lien social ». Là réside la clé de compréhension de l’ensemble de l’ouvrage : « la culture comme lien social » qui conduit Henry Delisle et Marc Gauchée à mettre en exergue « la culture vécue » qu’ils préfèrent au critère d’excellence de la création artistique.
  • Vers une éthique de la médiation culturelle : Actes du colloque (2008, avec Jean Caune)
  • Charte de la médiation culturelle (2008).
Pour l’histoire de l’ESC

Des circulaires et des textes spécifiant la nature de l’ESC ont jalonné les 40 ans d’histoire de ce dispositif de formation (voir aussi la page Archives de l’ESC)

  • les textes :
    • la circulaire de 1965 (abrogée) a créé le corps, en même temps que les ASC (Association Sportive et Culturelle, à l’origine des ALESA actuelles).
    • la circulaire 2092, un second texte de 1970, lui aussi abrogé, rappelle les objectifs poursuivis par l’ESC.
    • la circulaire 2013, en 1978, recadre les objectifs de l’ESC.
  • les analyses :
    • Jean-François Chosson : La saga de l’animation socioculturelle au ministère de l’agriculture,  dont on peut lire par ailleurs Les générations du développement rural et La mémoire apaisée.Jean François Chosson est une figure importante dans l’histoire de l’ESC.
      • La mémoire apaisée : au long des routes de l’éducation populaire et de l’enseignement agricole 1928-2001 constitue une contribution à la mémoire collective de l’éducation populaire et de la politique publique de développement culturel de l’enseignement agricole auxquelles l’auteur a consacré une grande partie de sa vie. Cet ouvrage est l’expression délibérée d’une histoire personnelle au sein de l’histoire des mouvements sociaux, mais aussi le reflet de reconversions identitaires conduisant à une mémoire apaisée à l’intention des générations montantes (Ed. L’Harmattan, 2002,190p)
    • La « micro-histoire » de l’ESC, dressée par J.-P. Menu, inspecteur d’ESC de 1990 à 2011, document qui comprend les références d’une abondante documentation.
    au fil de l esc AU FIL DE L’ÉDUCATION SOCIOCULTURELLE DANS L’ENSEIGNEMENT AGRICOLE
    1971 – 2008
    Mémoire et questions vives – Nouvelle édition
    Jean-Pierre MENU, Paris, L’Harmattan, 2015
    Cet ouvrage est une contribution à la mémoire d’un dispositif spécifique de l’enseignement agricole, créé en 1964, et sans équivalent à l’éducation nationale : l’éducation socioculturelle.
    Partie prenante de l’évolution de ce métier atypique, entre enseignement et animation, l’auteur en retrace avec précision les étapes. Il livre un récit distancié de son parcours, qu’il met en scène avec les acteurs rencontrés, d’une manière sensible et personnelle. Il pose dans le même temps des questions essentielles autour des thématiques de l’éducation, de l’animation et de l’action culturelle, avec une vision prospective.
    Plus d’informations sur le site de l’éditeur.
La structuration nationale du dispositif
  • Tous les établissements agricoles publics sont dotés d’au moins un professeur d’ESC, on en compte jusqu’à 5 dans de gros établissements.
  • Dans toutes les régions s’est mis en place un réseau plus ou moins structuré, qui a pour vocation d’organiser l’action socioculturelle des établissements et les collaborations interministérielles. Le numéro de Champs Culturels #10 aborde la question de ces réseaux (Réseaux culturels pour quoi faire ?),  avec notamment leur histoire par Joel N. Toreau (formateur ENFA).
  • Le réseau national ADC (Animation & Développement Culturel), créé en 1995, est avant tout un lieu de réflexion et d’échanges, de propositions et d’appui aux équipes engagées dans l’animation et l’action culturelle au sein des établissements. Il regroupe l’ensemble des réseaux régionaux d’action culturelle mis en place progressivement dans les régions pour  encourager, accompagner, faciliter la mise en œuvre des actions culturelles. Historiquement, l’animation de ce réseau a été assurée par Joël N. Toreau, Marie-Noëlle Brun, Corinne AL’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est gap-esc_fd-gris.jpg.bdeljalil-Covez ; elle est conduite aujourd’hui par Claire Latil (voir Champs Culturels #10 consacré aux réseaux).
  • Le Groupe d’Animation de de professionalisation (GAP-ESC) est un réseau qui travaille essentiellement sur la mise en œuvre du dispositif d’éducation socioculturelle des établissements, dans ses aspects pédagogiques et éducatifs. Il construit des ressources théoriques, méthodologiques ou techniques diffusées soit sur ce site, soit en formation. Créé par Joël N. Toreau (ENFA) en 2002, repris par Willy Lacan (ENFA) en 2014, il est animé depuis 2016 par Didier Christophe (ENSFEA).
  • Au niveau national :
    • la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche (DGER),
    • le Bureau de la Vie Scolaire, Étudiante et de l’Insertion (BVIE), pour ce qui concerne l’ESC, conduit les relations interministérielles dans le champ culturel, pilote le réseau ADC, et initie des actions culturelles en lien avec d’autres missions (santé, insertion…),
    • l’Inspection ESC concourt à la mise en œuvre de la politique éducative arrêtée par le Ministre de l’Agriculture. Elle participe notamment au contrôle et à l’évaluation des établissements, des agents et des formations (texte sur les missions de l’inspection).
    • l’École Nationale Supérieure de Formation de l’Enseignement Agricole de Toulouse-Auzeville, a pour mission la formation des enseignants de l’enseignement agricole, et des professeurs d’ESC en particulier. C’est l’ENSFEA qui, dans le cadre du Dispositif National d’Appui (DNA), a pris l’initiative de ce site.
L’inscription de l’ESC dans les missions de l’enseignement agricole
  • Mission d’Animation et de développement des territoires :
Les collaborations inter-ministérielles
Aux origines de l’ESC : l’éducation populaire

iloveeducpopcoeur4Quelques références sur le web:

Et aussi…
  • Le mouvement de l’École Nouvelle.
  • Le projet Langevin-Wallon : élaboré à la Libération (1945-1946) par une commission ministérielle présidée par Paul Langevin, physicien, puis, après la mort de ce dernier, par Henri Wallon, psychologue, élabore un plan qui avait pour but la démocratisation de l’école et l’égalité des chances. Il n’a jamais été appliqué mais il reste un des textes de référence en matière d’éducation.

[mise à jour : 17-11-2021]


 

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