Petite ballade à travers les champs des arts plastiques Depuis leur passage au collège, les élèves ont appris à utiliser le terme « arts plastiques » (souvent au pluriel, parfois au singulier). Mais une fois arrivé au lycée, puis dans la vie adulte, le bagage culturel reste mince, et les limites entre les domaines pouvant relever des arts plastiques sont parfois vagues. C’est un peu normal, car le terme a évolué en même temps que les pratiques artistiques qui se sont diversifiées au cours des derniers siècles. Ces paragraphes peuvent aider à y voir un peu plus clair vis-à-vis de l’appellation arts plastiques. Qu’est-ce que signifie plastique, dans arts plastiques ? Dans notre contexte, plastique renvoie à l’idée de plasticité, donc de modelage, et plus largement de sculpture, et vient du grec πλάσσειν (“plassein”) : former. Dans le même ordre d’idées, on parle de la chirurgie plastique qui permet remodeler un visage ou un corps. On pourrait aussi bien dire de quelqu’un, d’un véhicule ou d’un cheval qu’il a une belle plastique, c’est-à-dire des belles formes ou une belle ligne ! D’un point de vue artistique, on peut évidemment dire qu’une sculpture a une elle plastique ; mais c’est presque un pléonasme. Quels sont de nos jours les domaines des arts plastiques? Dans temps anciens, jusqu’à la fin du Moyen Âge, en Europe tout au moins, cela recouvrait les arts relatifs au modelage et au volume, tels la sculpture, la céramique et l’architecture, et par extension les œuvres picturales qui permettait de décorer de motifs décoratifs les céramiques et les architectures (et même les grottes dès le paléolithique), donc en intégrant la peinture et le dessin. Puis à partir du XVe siècle, on peut considérer que cela a aussi inclus la gravure, avec ses techniques se diversifiant au fil des siècles. Au XIXe siècle, la photographie est aussi entrée dans le domaine des arts plastiques, même si son statut artistique a été âprement discuté au départ. Depuis le début du XXe siècle, la multiplication des techniques de création artistique a ouvert le champ des arts plastiques à tout art ayant une action sur la matière, quelle qu’elle soit, puis ayant une action sur la nature et l’environnement, voire sur la dimension émotionnelle ou relationnelle du sensible. Ainsi, au fil des innovation historiques, sémantiques, matérielles et technologiques, les arts plastiques recouvrent désormais un ensemble de disciplines et d’expression extrêmement large, intégrant outre les modalités traditionnelles peinture, sculpture, architecture et gravure, le collage, la photographie, la vidéo et le cinéma, l’art numérique, les performances, le happening, les installations, le land art, les jeux vidéo, le design, l’art postal, et d’autres pratiques artistiques expérimentales. Peinture et sculpture restent donc les « grands anciens », identifiés par tous et largement diffusés dans tous les musées. Mais il faut bien constater que les plasticiens contemporains s’affranchissent souvent des frontières disciplinaires, nombre de peintres et de sculpteurs intégrant le collage ou assemblage, la photographie, la vidéo et/ou l’installation dans leurs productions tout en acceptant encore les anciennes étiquettes. Lors d’un atelier de création en cours ou en animation, on pourra donc se jouer des frontières, et considérer par exemple la pratique de la peinture comme une invitation au décloisonnement, et à associer d’autres modalités techniques, collage, photographie, volume, installation, etc. Comme l’écrit Sylvia Ladic, « Aussi, aujourd’hui on utilise de plus en plus le terme d’Arts Visuels à cause du caractère polémique et évolutif des arts plastiques. Les plasticiens actuels refusent d’être assimilés aux formes artisanales, aux arts appliqués ou décoratifs ainsi qu’à certaines pratiques populaires, amatrices ou commerciales. » En version papier FOVÉA, vidéos & inclusion avec ARTE Musées en lignePropositions pédagogiques autour de pratiques d’arts plastiques
Dans le cadre du portail Éduthèque, l’offre Fovéa, mise à disposition par ARTE, propose un ensemble de parcours pédagogiques numériques accessibles pour tous les élèves, porteurs de handicaps ou non. Ils sont conçus autour de courts extraits vidéo de documentaires d’ARTE sur le thème de l’ouverture au monde.
Le lecteur vidéo de Fovéa propose différentes versions linguistiques : sous-titres pour sourds et malentendants, audiodescription, langue des signes, langage parlé complété, ainsi que des outils permettant de faciliter la compréhension de la vidéo (variateur de vitesse, paramétrage des sous-titres, bandeau interactif d’imagettes). L’ensemble des activités est ainsi réalisable par tous les enfants, y compris malvoyants, grâce à une compatibilité avancée avec les logiciels spécialisés de lecture d’écran.Les enseignants ont la possibilité de créer un compte unique à communiquer à leurs élèves pour que ces derniers puissent accéder aux ressources du partenaire.
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