Les missions d’animation

« Le développement, ce n’est pas ce qu’on apporte, c’est ce qu’on fait éclore ». Edgard Pisani.

Contexte : l’arrêté du 17 février 2016 dispose que l’enseignant.e d’ESC ait, entre autres compétences, celles de :

  • Conduire un projet d’animation et de développement culturel au bénéfice des apprenants et de l’ensemble de l’établissement
    Réaliser un diagnostic de la situation de l’animation et de la vie culturelle dans l’établissement.
    Élaborer et mettre en œuvre le projet d’animation et de développement culturel en lien avec le projet d’établissement.
    Conduire des activités d’animation et notamment un atelier d’expression artistique ou culturelle.
    Concevoir et mettre en œuvre des projets culturels éducatifs en assurant la synergie entre activités d’enseignement et activités d’animation.
  •  – Accompagner la politique d’animation et de développement culturel au sein de l’établissement et en lien avec le territoire
    Travailler en synergie avec les autres membres de l’équipe pédagogique et éducative, les acteurs du territoire et les apprenants.
    Agir comme conseiller des jeunes en formation dans l’animation socioculturelle et l’accompagnement organisationnel, administratif et financier de l’Association des lycéens, étudiants, stagiaires et apprentis (ALESA) ainsi que dans l’aménagement du centre socioculturel.
    Soutenir la vie associative de l’établissement en favorisant les activités et le rayonnement de l’Association.
    Concevoir, négocier, évaluer et communiquer les actions d’animation socioculturelle.
    Participer aux réseaux d’action culturelle et se situer comme médiateur culturel avec les structures concernées dans le territoire.
    Contribuer au développement et à l’animation culturelle du territoire.

Une éthique

Vers une éthique de l’action d’animation ?
L’animation est une réalité professionnelle à construire : bien qu’elle soit partie intégrante du statut et des fonctions des enseignant.e.s d’ESC, elle dépend fortement du terrain où elle s’exerce. Les circulaires et le référentiel métier qui régissent cette partie du travail sont assez précis, cependant, en fonction des territoires, des histoires personnelles et des « cultures » d’établissement, la mise en œuvre de l’animation n’est pas une transposition, mais bien une construction.

animationDans chacun des 3 pôles où s’exercent les compétences de l’animat.eur.rice, les publics, et donc les intentions, diffèrent :

  • Dans le cadre de l’ALESA, il s’agit essentiellement d’un appui à la prise de responsabilité par les élèves pour accompagner l’administration de l’association ou bien encore de proposer des ateliers d’expression.
  • Dans le cadre de l’établissement, il s’agit de concevoir des actions s’adressant à l’ensemble des apprenants, de rendre possibles des parcours culturels, en lien avec les autres membres de l’équipe pédagogique.
  • Dans le cadre du territoire, il s’agit de mettre en relation des acteurs locaux de l’action culturelle, l’ALESA et l’établissement pour que les apprenants prennent part au développement local et que l’établissement contribue ainsi à sa mission d’animation.

La connaissance des publics, des partenaires et des terrains est indispensable, mais on ne peut pas attendre de tout connaître avant de commencer… Ces connaissances peuvent se construire au fur et à mesure de l’action d’animation, dès lors que l’animat.eur.rice aura posé clairement des intentions qui’il.elle saura faire évoluer, adapter. Pour faire simple : ce qu’il.elle souhaite que les jeunes développent (autonomie, capacité d’expression, …) mais aussi le
cadre de référence et de valeurs qui sous-tend son action : dans le cas de l’ESC, celui de l’éducation populaire.

Trois fonctions

Une situation d’animation implique que l’animateur remplisse trois fonctions :

  • susciter (être force de proposition : proposer des ouvertures, des rencontres, perturber l’ordre en place, déstabiliser),
  • solliciter (être force « de demande » : aller vers l’autre, demander une aide, impliquer l’autre),
  • accompagner (être force d’appui : maîtriser la méthodologie et l’accompagnement du projet, savoir orienter en fonction des besoins, maîtriser les règles de base de l’administration et de la gestion d’activités, mettre en relation, écouter).

Ces fonctions sont au service d’apprentissages que les élèves doivent faire. L’animat.eur.rice propose, organise, accompagne, de façon concrète, une mise en application, une démonstration, un prolongement des objectifs de formation inscrits dans les référentiels des 3 domaines de l’ESC.
Au-delà de l’élève, c’est bien la personne dans toutes ses dimensions ainsi que les enjeux liés à son développement qui sont l’objet même des missions d’animation. C’est pourquoi il apparaît central que l’animat.eur.rice participe de la co-construction d’un environnement (un contexte éducatif) propice au développement (le projet éducatif, la mobilisation de ressources, la gestion des groupes, la construction du collectif…) et à la nécessaire dialectique individuation/socialisation.
Enfin, le périmètre de l’action, c’est bien l’ensemble de l’EPL ou du site (voir référentiel), et les collaborations sont obligées avec toute une série d’acteurs participants de l’action éducative : équipe de direction, équipe vie scolaire (voir les circulaires et notes de service concernant la Vie de l’établissement), équipe pédagogique et personnels non-enseignants.


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