L’étude de cas

UN OUTIL POUR LA FORMATION : L’ÉTUDE DE CAS

(d’après Yolande Van Stappen)

La méthode des cas, rendue célèbre par l’Université Harvard, utilise des problèmes tirés de la vie réelle et s’applique à divers domaines: histoire, biologie, chimie, communications, médecine, droit, administration, etc. Elle permet d’entraîner les élèves à aborder des situations concrètes pour exercer leur esprit à effectuer un diagnostic, à poser correctement les problèmes malgré la complexité des critères d’importance et d’urgence, à rechercher les solutions qui répondent le plus complètement aux problèmes à résoudre, et à prévoir leur mise en oeuvre en choisissant les moyens et en planifiant les actions.

La méthode des cas comporte trois phases :

  • une analyse, faite individuellement par l’élève, qui aboutit au diagnostic de la situation ;
  • une discussion en petits groupes pour confronter les diagnostics, formuler et ordonner les problèmes à résoudre, puis construire une solution;
  • une séance plénière pour confronter les thèses en présence et discuter des avantages et inconvénients des solutions proposées par les petits groupes pour arriver à une solution efficace.

Dans la méthode des cas, l’enseignant doit être à la fois la personne qui apporte des connaissances et celle qui anime les discussions ; il lui faut:

  • choisir le cas en fonction des objectifs poursuivis : préparer la documentation théorique nécessaire et décider sous quelle forme elle sera transmise aux élèves : exposé oral, notes de cours, documents écrits, recherches de la part des élèves, etc.
  • préparer le cas: étudier le cas et chercher le plus de solutions possibles ; explorer les solutions afin de ne pas se faire prendre au dépourvu.
  • animer le cas : permettre aux participants de s’exprimer pleinement, ce qui signifie :
  • ne pas s’imposer tout en animant ;
  • veiller à ne pas orienter les discussions vers sa propre solution et laisser réellement les élèves s’exprimer librement ;
  • susciter la discussion lorsque c’est nécessaire ;
  • jouer le rôle de simple membre du groupe ayant les mêmes droits que les autres ;
  • ramener les discussions sur le sujet lorsque le groupe s’égare (la méthode est efficace si un contrôle est exercé) ;
  • poser des questions qui ouvrent des pistes de recherche ; faire le point sur les discussions, résumer les débats aux moments propices (jugement en situation).
  • assurer le suivi des cas : faire la synthèse des discussions, oralement ou par écrit; exiger un résumé des discussions des différents groupes et de leur(s) solution(s) ; transmettre cette information à tous les membres de tous les groupes.

Pour les élèves, un cas pose un problème concret qui a réellement existé (ou qui présente toutes les caractéristiques du vraisemblable) et qui appelle un diagnostic ou une décision. L’étude de cas suppose de la part des élèves d’effectuer quatre opérations essentielles :

  • analyser le cas (recherche des faits et des liens entre ces faits, ce qui peut exiger des lectures, et recherche des informations nécessaires à la compréhension du cas) ;
  • poser un diagnostic (interprétation des relations découvertes entre les différentes données du problème; jugement de la situation existante; étude de solutions) ;
  • prendre une décision (choix de la meilleure solution) ;
  • conceptualiser (déduire, des cas étudiés, des principes opérationnels pratiques ou des règles à suivre, applicables à des cas ou situations similaires).

L’accent est mis sur la démarche et non l’atteinte d’une seule bonne solution.


Ressources

Explicitation de la démarche complète d’une étude de cas appliquée à la communication interpersonnelle : le cas « Cloutier ».

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